Sans aucun doute, le marché des probiotiques suscite un véritable engouement ; plusieurs études récentes ont en effet révélé qu’ils étaient particulièrement bénéfiques au bien-être général. Pourtant, les controverses sur les probiotiques sont si nombreuses qu’il est difficile de s’y retrouver.
- Aliments probiotiques ou compléments probiotiques ?
- Quelle formule privilégier ?
Avant de répondre à ces questions, demandons-nous d’abord de quoi il s’agit.
Que sont les probiotiques ?
Les probiotiques sont des micro-organismes améliorant la santé de notre système digestif et par conséquent, notre bien-être général.
Les probiotiques présentent de multiples autres bienfaits et jouent un rôle majeur dans l’amélioration de la peau, de l’humeur, du système immunitaire, du contrôle de la glycémie et de l’équilibre hormonal.
Un probiotique peut provenir d’une source alimentaire fermentée telle que la choucroute, le kombucha, le yaourt ou le kéfir, ou d’un complément spécifique renfermant des bactéries utiles à votre appareil digestif.
Qu’est-ce que le microbiome ?
Notre appareil digestif contient plus de 100 000 milliards de bactéries et d’autres micro-organismes tels que des levures, des parasites et des champignons, dont la plupart se trouvent dans le gros intestin. Ces bactéries sont connues sous le nom de microbiome.
De la même manière que votre empreinte digitale est unique, votre microbiome l’est également. Chacun de ces micro-organismes contribue au maintien de notre santé. Les bactéries de notre intestin peuvent être réparties en trois catégories :
1. Les bactéries bénéfiques
Les intolérances alimentaires sont la principale cause des symptômes associés aux fuites intestinales. Elles sont considérées comme l’une des maladies chroniques les plus répandues, affectant plus de 20 % de la population des pays industrialisés.
L’exposition à des allergènes alimentaires peut provoquer une inflammation rapide de l’intestin, entraînant une hyperperméabilité de la barrière – le fameux syndrôme du leaky gut. Dans ce cas, l’apparition des symptômes (troubles gastro-intestinaux, maux de tête, allergies, eczéma, problèmes cutanés, fatigue, douleurs articulaires, troubles de l’humeur) est souvent retardée de plusieurs heures et la personne réagit à plusieurs aliments différents.
2. Les bactéries opportunistes
Ces bactéries sont potentiellement nuisibles si leur concentration est élevée – et plus particulièrement lorsque le nombre de bactéries opportunistes dépasse celui de bactéries bénéfiques. Elles sont alors susceptibles d’affecter notre système immunitaire, de déclencher des inflammations et, plus généralement, de compromettre notre qualité de vie. Parmi les exemples de bactéries opportunistes, figurent Klebsiella et Citrobacter.
3. Les bactéries pathogènes
Ces bactéries sont les plus dangereuses – elles sont responsables de multiples problèmes de santé, et ne se limitent pas au système gastro-intestinal. La salmonelle et le campylobacter en sont deux exemples.
Les probiotiques agissant différemment dans l’organisme, il est primordial de veiller à l’équilibre de votre microbiote intestinal et de choisir une souche de bactéries adaptée à vos besoins. Celle-ci vous permettra notamment de reconstituer et/ou développer vos propres souches uniques de bactéries.
Comment agissent les probiotiques ?
Selon la souche, les probiotiques peuvent intervenir à plusieurs niveaux :
- La régulation du temps de transit intestinal – afin de prévenir tout risque de constipation et de diarrhée
- La réduction de l’inflammation dans l’intestin
- La régénération des tissus du côlon et le renforcement de la barrière intestinale pour combattre les fuites intestinales
- La lutte contre les bactéries pathogènes
- La fixation aux virus tels que le rotavirus – responsable de la gastroentérite.
- La diminution des effets liés aux toxines bactériennes
- Le ralentissement de l’activité du système immunitaire en cas d’eczéma, de rhinite allergique et d’allergies alimentaires.
Comment fonctionnent les probiotiques ?
Si nous savons depuis longtemps que les probiotiques peuplent l’intestin de bonnes bactéries, leur action est bien plus étendue.
En rétablissant l’ordre et la paix parmi les « citoyens » du microbiote, les probiotiques se comportent comme les gendarmes de l’intestin. Ainsi, ils maintiennent les bactéries pathogènes à un niveau minimal et favorisent la croissance des bactéries bénéfiques.
Dans quelles circonstances peuvent-ils être utiles ?
Étonnamment, les probiotiques ne sont pas seulement utilisés pour traiter les troubles intestinaux. Bien qu’ils soient efficaces dans les cas de gastro-entérite, colique infantile, syndrome de l’intestin irritable, reflux, diarrhée, constipation et de maladies inflammatoires de l’intestin, ils sont également recommandés pour soigner d’autres pathologies. Citons notamment le diabète de type 2, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, l’anxiété, la dépression, l’endométriose, l’eczéma et les maladies auto-immunes telles que le psoriasis, la fibromyalgie et le lupus.
Crédit photo : Standard Dose