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Notre peau, en particulier la peau de notre visage, joue le rôle de vitrine que nous exposons au monde. Alors évidemment, nous préférons qu’elle soit saine et jolie ! Pourtant, nous sommes nombreux à souffrir de problèmes de peau. En effet, ils se limitent rarement à l’adolescence et persistent l’âge adulte, plus spécifiquement chez les femmes.
La peau, notre organe le plus volumineux, est reliée à de nombreux autres systèmes de notre corps et peut donc être affectée par de multiples facteurs.
Il est certes primordial de choisir des produits adaptés à notre type de peau; mais il est également indispensable d’identifier – et traiter – les causes profondes susceptibles de provoquer des problèmes de peau.
Au cours des dix dernières années, plusieurs recherches ont démontré que la santé de notre intestin est déterminante pour assurer une peau nette et éclatante.
Vous vous demandez pourquoi ? Tout simplement parce que l’intestin est responsable de l’absorption des nutriments, de l’hébergement de milliards de bactéries, de la régulation de notre humeur et de l’excrétion des déchets; pour ne citer qu’une partie de ses fonctions.
Prenons l’exemple de la terre d’un jardin. Elle nécessite des quantités suffisantes de nutriments et une composition bactérienne équilibrée afin de nourrir les plantes et favoriser leur développement pour que leurs feuilles soient en bonne santé et que leurs fleurs s’épanouissent. De même, pour que notre peau soit saine, nette et lumineuse, notre intestin requiert les nutriments et l’équilibre bactérien adéquats.
Le rôle principal de l’intestin est d’absorber les nutriments de notre alimentation dont notre corps a besoin pour sa croissance, sa réparation et son fonctionnement normal. Lorsque les nutriments ne sont pas absorbés correctement pour diverses raisons et qu’il y a pénurie, l’intestin agit tel un arbitre et donne priorité aux organes qui en ont le plus besoin. Nos organes vitaux, comme le cœur, le cerveau et le foie, sont les premiers à bénéficier de ces nutriments. Quant aux autres organes, tels que les cheveux, les ongles et la peau, ils occupent une moindre place et sont souvent les premiers à subir les changements.
En cas de dysfonctionnement de notre intestin, nous risquons de développer des carences en certains nutriments essentiels à une peau saine :
Le zinc est l’un des nutriments les plus importants pour la peau, si ce n’est le plus important. Il est vital pour le renouvellement et la réparation de la peau. Il est également antibactérien, astringent, protecteur de la barrière cutanée et anti-inflammatoire. Des études ont d’ailleurs montré que les patients atteints d’acné, quel que soit leur sexe, présentaient des taux de zinc sériques inférieurs de 28 % en moyenne à ceux des sujets témoins.
Il a été démontré que les acides gras oméga 3 renforcent la barrière cutanée, réduisent l’inflammation et l’hyperpigmentation et favorisent la cicatrisation de la peau sèche et des plaies. Ils permettent également de protéger la peau contre les dommages causés par le soleil.
La vitamine A stimule la production de collagène et contrôle la production de kératine, substance qui compose la plupart des cellules de notre peau.
La vitamine C contribue également à la production de collagène et est indispensable à la cicatrisation des plaies. C’est un antioxydant puissant qui permet de lutter contre le stress oxydatif et les dommages causés par les radicaux libres.
Ensemble, notre appareil digestif, notre foie et nos reins œuvrent à l’élimination des toxines présentes dans notre organisme. Métaux lourds, pesticides, additifs alimentaires, cosmétiques font inévitablement partie de notre quotidien. Bien que notre corps ait une capacité naturelle à éliminer les toxines, nos organes sont soumis à la pression de notre mode de vie contemporain. 0
Si nos systèmes d’élimination ne sont pas opérationnels et que nous ne sommes pas en mesure d’éliminer les toxines par ces canaux, celles-ci tentent alors de s’échapper par le biais de notre peau, provoquant acné, sécheresse ou autres problèmes de peau.
La dysbiose fait référence à un déséquilibre entre les bonnes et les mauvaises bactéries dans l’intestin. Elle est donc susceptible de compromettre la santé de notre peau. Les mauvaises bactéries peuvent, par exemple, entraîner l’accumulation de métabolites toxiques. En altérant la structure de la barrière cutanée, elles réduisent l’hydratation de la peau et diminuent la production de cellules cutanées saines.
La dysbiose peut également mobiliser le système immunitaire et entraîner une inflammation. Il a été démontré que l’inflammation précède le développement des pustules chez les personnes souffrant d’acné. La quantité et la concentration de certaines cytokines inflammatoires sont par ailleurs liées à la gravité de l’acné – le degré de dysbiose peut donc lui aussi influencer la sévérité de l’acné.
La dysbiose peut également provoquer des fuites intestinales, responsables de nombreux problèmes de peau. La paroi de l’intestin est constituée de plusieurs cellules reliées entre elles par des « jonctions serrées ». Dans un intestin sain, ces jonctions serrées sont imperméables, laissant uniquement les plus petites molécules traverser la paroi et pénétrer dans la circulation sanguine.
Cependant, les bactéries pathogènes peuvent détériorer ces jonctions. Dans ce cas, le contenu de l’intestin – qu’il s’agisse de bactéries nocives, de protéines alimentaires, de toxines ou de parasites – peut atteindre la circulation sanguine, générant toute une série de complications. D’autres éléments comme l’alcool, le gluten, les produits laitiers, les additifs alimentaires et les pesticides sont susceptibles 0d’endommager la paroi intestinale.0
Lorsque ces substances nocives pénètrent dans la circulation sanguine, l’organisme choisit la voie la plus rapide pour les éliminer – la peau étant souvent l’option privilégiée. La réaction immunitaire déclenchée peut également provoquer des rougeurs, des gonflements et des éruptions cutanées.
Dans de nombreuses affections cutanées, l’axe intestin-cerveau est également impliqué. Des études ont révélé une corrélation entre les troubles de l’humeur, tels que l’anxiété et la dépression, les troubles gastro-intestinaux et les affections cutanées telles que l’acné.
En effet, le stress peut affecter la production de neurotransmetteurs via nos bactéries intestinales ou déclencher la libération de substances neurochimiques telles que la substance P – un peptide d’acide aminé. Cette dernière peut à son tour provoquer la sécrétion de cytokines inflammatoires. Il en résulte alors une plus grande perméabilité de la barrière intestinale et une inflammation locale et parfois même généralisée.
Le stress conduit par ailleurs notre foie à convertir les glucides en glucose, entraînant une augmentation du niveau de sucre dans le sang, l’un des pires ennemis de notre peau…
Un taux d’insuline élevé est l’un des principaux facteurs de la pathologie de l’acné vulgaire. En effet, à forte dose, l’insuline entraîne une prolifération des cellules épithéliales et une augmentation de la production de sébum, deux facteurs de risque de l’acné. Concrètement, tout ce qui provoque un pic de glycémie risque de provoquer l’inflammation et accroître le niveau d’insuline.
Mais quel est le rapport avec votre intestin ?
Des études ont révélé que les mauvaises bactéries s’échappant d’une paroi intestinale imperméable peuvent déclencher une réaction inflammatoire et nuire considérablement à l’efficacité de l’insuline dans la régulation de la glycémie. Les taux d’insuline peuvent également grimper si vous ne consommez pas assez de fibres. Celles-ci sont en effet indispensables puisqu’elles facilitent la liaison entre l’organisme, les hormones et les toxines afin de les éliminer et nourrissent les bonnes bactéries de notre intestin.
Avez-vous déjà entendu parler du mot « estrobolome » ?
L’estrobolome désigne les microbes de votre intestin qui sont responsables du métabolisme des œstrogènes. Ces microbes produisent une enzyme appelée B-glucuronidase qui transforme les œstrogènes sous leur forme active afin qu’ils puissent être redistribués dans tout votre organisme. Lorsque votre microbiome est équilibré, l’estrobolome maintient un bon équilibre en œstrogènes. Cependant, si vous avez une faible diversité microbienne, cela peut entraîner la production d’œstrogènes dans les deux sens.
Dans ce cas, la circulation sanguine compte moins d’œstrogènes actifs ou utiles et davantage d’œstrogènes inactifs, prêts à être excrétés. Un excès d’oestrogènes est donc susceptible de favoriser les ballonnements, sautes d’humeur, douleurs mammaires et, des problèmes de peau comme l’acné.
Il est fascinant de constater à quel point la peau peut traduire un dysfonctionnement intestinal. Peut-être avez-vous déjà vécu une éruption allergique ?
Si toutes les affections cutanées ne sont pas directement liées à l’intestin, il est étonnant de constater que bon nombre d’entre elles le sont :
Le psoriasis est une maladie auto-immune étroitement liée à l’équilibre des bactéries dans l’intestin.
Une irritation rouge et bosselée sur le visage associée à une prolifération bactérienne dans l’intestin et à un manque d’acide chlorhydrique.
L’eczéma est souvent associé à un dérèglement du système immunitaire – 70 à 80 % de votre système immunitaire se trouve dans votre intestin -, à une inflammation ou des fuites intestinales.
L’acné est reconnue comme une des conséquences d’un microbiome intestinal déséquilibré et d’une résistance à l’insuline – également affectée par les bactéries intestinales.
Dans les cas chroniques, la peau sèche peut être liée à des mouvements intestinaux anormaux ou à un manque d’enzymes digestives.
Ok, ok, je suis convaincue. Mais que pouvons-nous faire ?
Nous l’oublions souvent mais la façon dont nous mangeons est tout aussi importante que ce que nous mettons dans notre assiette.
Consommez suffisamment d’aliments riches en probiotiques comme la choucroute, le kimchi, le kombucha, le yaourt de coco.
De même, optez pour des aliments riches prébiotiques qui contribuent à stimuler la croissance des bonnes bactéries. Nous les retrouvons notamment dans les asperges, les bananes, les poires, les endives, la chicorée, l’ail, les poireaux et les oignons.
Adoptez un régime alimentaire riche en fibres, composé de fruits et légumes frais, de céréales complètes, de légumineuses, de haricots, de noix et de graines. Les fibres solubles sont particulièrement bénéfiques pour la santé de la peau, puisqu’elles permettent d’éliminer les déchets, de réguler la glycémie et d’évacuer les hormones en excès.
Certaines herbes peuvent faciliter la digestion, notamment le fenouil, la camomille, l’orme rouge, le gingembre, la menthe poivrée, la racine de pissenlit, la gentiane, la réglisse et l’ail.
Étrangement, les aliments les plus nocifs pour la santé de l’intestin et de la peau sont souvent ceux qui nous tentent le plus. Les aliments transformés tels que les gâteaux et les produits emballés, les sucres raffinés et les boissons sucrées, les viandes transformées, l’alcool et le gluten. La sensibilité aux produits laitiers est également courante.
Apprendre à faire face au stress et à le maîtriser peut considérablement améliorer la santé intestinale et cutanée. Accordez-vous un moment en pleine nature, pratiquez une activité physique régulière – sans délaisser nos 57 muscles du visage – méditez, respirez profondément et consciemment et veillez à dormir suffisamment.
Retrouvez ici mes 6 habitudes pour améliorer sa santé mentale.
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