La semaine dernière je vous livrais mes conseils pour optimiser sa santé mentale et physique grâce aux probiotiques. Après réflexion, je me suis rendue compte que je ne pouvais pas vous laisser là comme ça – à errer sur internet ou dans les parapharmacies, tenter de prononcer les noms des probiotiques à rallonge – sans même savoir ce qui vous convient.
Je reviens donc aujourd’hui avec 4 problématiques fréquentes et les solutions adaptées.
1. Je souhaite renforcer mon système immunitaire
Lactobacillus rhamnosus GG (LGG) est l’une des souches probiotiques les plus répandues et les plus étudiées. Elle est capable de renforcer le système immunitaire et s’avère particulièrement utile pour réduire l’apparition et les symptômes des allergies, de l’eczéma et d’autres affections atopiques. Elle favorise également la guérison de la barrière intestinale et contribue à réduire le risque de troubles digestifs. Elle figure parmi les meilleures souches probiotiques polyvalentes pour la santé digestive générale.
2. Je souhaite améliorer mon confort digestif
Le saccharomyces cerevisiae (SB) est une levure aux propriétés probiotiques. Elle est particulièrement efficace pour prévenir et soigner la diarrhée du voyageur. À glisser sans hésiter dans sa valise.
En effet, elle est capable de rétablir l’équilibre de votre intestin en inhibant les bactéries pathogènes. Comme le LGG, le SB peut réduire la durée de vos diarrhées et améliorer la consistance de vos selles. Il favorise également l’absorption des nutriments en encourageant la production et la sécrétion d’enzymes digestives.
Le SB a par ailleurs été utilisé dans le traitement des maladies inflammatoires de l’intestin : en réduisant de manière significative la perméabilité du côlon, il diminue le risque de passage des bactéries à travers la muqueuse intestinale. Il est également idéal pour traiter les infections parasitaires telles que l’amibiase, la giardiase et la Blastocystis hominis.
Des recherches ont démontré que les souches bifidobacteria lactis HN019 et lactobacillus reuterii DSM 17938 favorisent la motilité intestinale et atténuent les symptômes liés aux troubles gastro-intestinaux. Elles sont donc particulièrement efficaces dans le traitement de la prolifération des petites bactéries intestinales (SIBO). De même, le HN019 serait capable de réduire les marqueurs inflammatoires, l’homocystéine et le stress oxydatif.
3. Je souhaite rééquilibrer mon microbiome intestinal
Les souches lactobacillus acidophilus (NCFM) et bifidobacterium lactis (Bi-07) aident à maintenir l’équilibre des bactéries dans votre tube digestif et à renforcer votre système immunitaire. Elles sont particulièrement efficaces après une cure d’antibiotiques ou après une infection intestinale, car elles inhibent la croissance des bactéries pathogènes. Il a également été démontré que leur association réduit les ballonnements.
Plusieurs études ont finalement démontré que le NCFM permettrait de prévenir les maladies cardiaques en raison de ses effets hypocholestérolémiants.
4. Je souhaite diminuer mon niveau de stress
Cette souche probiotique anti-inflammatoire est principalement destinée aux troubles intestinaux. En effet, il est prouvé qu’elle atténue les symptômes du syndrome du côlon irritable et d’autres troubles intestinaux inflammatoires, tels que les ballonnements, les flatulences, les douleurs, les inflammations, la constipation et la diarrhée. Des études révèlent également qu’elle serait utile en période de stress en réduisant le taux de cortisol salivaire.
Lesquels privilégier : aliments probiotiques ou compléments probiotiques ?
Si vous êtes en bonne santé et que vous souhaitez simplement optimiser votre taux de bactéries bénéfiques, l’intégration d’aliments probiotiques dans votre régime alimentaire est la solution. Parmi ces aliments figurent le kombucha, le kéfir, la choucroute, le kimchi, le miso, le yaourt à la noix de coco, le tempeh et les légumes marinés.
Si vous souffrez d’un problème de santé particulier, comme le syndrome du côlon irritable ou l’eczéma, ou si vous venez de prendre un traitement antibiotique, il est préférable de prendre un complément en adaptant la souche à vos besoins.
“A little goes a long way”
Lorsqu’il s’agit de probiotiques, il est parfois préférable de limiter la teneur en bactéries. Un probiotique contenant 60 milliards d’unités de bactéries n’est pas nécessairement plus efficace qu’un probiotique moins dosé. Il risquerait même de surcharger l’intestin et de provoquer des ballonnements et des diarrhées. Afin de maintenir l’équilibre de votre système digestif, un probiotique contenant un à deux millions d’UFC est préconisé. Toutefois, si vous prenez des antibiotiques, ou si vous présentez des symptômes de déséquilibre bactérien tels que des ballonnements ou des diarrhées, un probiotique de 10 milliards d’UFC est recommandé.
De même, un plus grand nombre de souches dans une capsule de probiotiques ne modifie pas la diversité de la flore intestinale. Bien qu’il existe des centaines de souches de probiotiques présentes naturellement dans l’intestin, il n’est pas essentiel de toutes les reconstituer. Des études cliniques ont révélé qu’une supplémentation en souches spécifiques de probiotiques, associée à un régime alimentaire à base de prébiotiques et d’aliments fermentés, permet de rééquilibrer le microbiome.
Les probiotiques sont généralement sans risque et les éventuels effets secondaires sont légers – ballonnements, gaz, diarrhées et problèmes de peau – et de courte durée. Si un de ces symptômes vous inquiète, diminuez le dosage du probiotique, changez de souche ou arrêtez tout simplement. Il est recommandé de prendre les compléments probiotiques 15 à 30 minutes avant votre premier repas.
Le microbiome intestinal exige une attention particulière. Les bactéries de notre tube digestif assurant de nombreuses fonctions vitales, elles nécessitent un soutien régulier pour fonctionner correctement.
Les facteurs liés au mode de vie, tels que la gestion du stress, l’exercice physique, une alimentation riche en nutriments et en pré et probiotiques, et l’incorporation de compléments permettent entre autres, d’optimiser la santé intestinale à long terme.